A la tienne
" Y a un an c'était bien. Y a un an c'était toi, aujourd'hui c'est triste. " Il a raison mais j'y arrive plus, écrire du joyeux je peux plus, je préfère le mettre dans ma vie. Il a raison. Mais il y a un an, j'étais pas heureuse.Aujourd'hui je souris pour la feuille qui vole devant ma porte, parce que j'ai failli me la prendre dans l'oeil. Je souris parce que cette musique est géniale, je souris parce que l'air sent bon la légèreté, la liberté, la simplicité. La lumière est honnête et les ombres s'assument. Et si ça fait 2 heures que tout part de travers, ça veut pas dire que dans une heure ce sera pareil. " Optimiste et légère, c'est ça que tu es ". Il paraît. Alors je sors.
Je sors et je jette un oeil sur la porte. Numéro 5.
J'avance le long du couloir, ils sont chacun dans leur espace, il y a quelques heures ils me serraient forts dans leurs bras pour un dernier au revoir. Et elle, elle s'est levée pour m'accompagner.
Tu as raison.
On n'est pas seuls finalement. On n'est jamais vraiment seuls. Et puis la solitude c'est avant tout l'absence des autres. Alors les autres, toujours les autres, encore les autres.
Je crois que c'est la plus belle leçon que t'aies pu m'apprendre. Que t'aies réussi à me faire enregistrer. J'ai besoin d'eux. J'ai besoin d'Un. Et en attendant, je souris quand même, parce qu'ils sont là, parce qu'ils sont toujours là. C'est de la connerie, le on est toujours seuls au final. Même si les gens passent dans vos vies, il y a toujours quelqu'un.
Numéro 5.
Il m'aura suivi un moment.
Mais tu sais quoi aujourd'hui j'ai plus peur. Parce qu'à chaque fois que j'ai trébuché, à chaque fois que je me suis enfermée, à chaque fois que j'ai pleuré, il y a eu quelqu'un. Pour me dire Aude tais toi. Aude, arrête. Ca va passer, c'est la vie, ca va aller, tu vas y arriver, je crois en toi. Ils doutent jamais.
Il y a elle et ça fait 18 ans. Il y a elle et ses rideaux sont magnifiques. Il y a elle, sa gentillesse et ses cartons fraîchement posés. Il y a lui, sa voiture jaune et son vélo. Il y a elle et sa lampe torche qui fait coin coin quand on l'allume.
Si tu me connais un peu tu cherches le sixième. Mais peut-être qu'il est temps de dire au revoir à certains. Au moins changer leur place.
Cinq.
Je sais qu'ils sont là. Et depuis tant d'années.
Merci.
Alors aujourd'hui, aujourd'hui c'est la fin du blog. C'est la fin avec un sourire, et puis je lève mon verre. Aux amis. A l'amour passé, l'amour présent, l'amour à venir. A la vie. A son sourire.