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Just me
20 mai 2009

celles-avec-qui-ca-n-a-pas-marché, juste une de plus

367502

Je sais pas pourquoi, lui il était différent, j’ai pas mis de barrière, j’en ai pas mis du tout.

J’ai été bête.

Je pense que j’y ai cru, et bêtement j’y pense, et je m’en veux, parce que c’est juste stupide.

Et ce qui me rend malade, c’est que lui ne pense pas à moi. Je sais bien, il s’en tape, il vit sa vie et voilà.

Moi j’y pense quand même, et je sais pas. Rire comme ça, des mêmes choses.

Je suis restée 3 ans et demi avec quelqu’un, presque un an avec quelqu’un d’autre. J’ai eu des relations de quelques mois, quelques semaines. Quelques nuits parfois. J’ai connu la vie à deux, le compagnon complice et rassurant, la relation passionnée, l’amour fou mais dur, la jalousie. La relation à distance et le retour.

Et pourtant, rire comme ça. Echanger des blagues, rire bêtement, comme ça, parce que c’est agréable. Naturellement, parce que c’est lui.

Lui il ne sait pas à quel point c’est rare, et il faut croire qu’il n’a pas vu que je l’étais aussi.

L’impression d’avoir plein de choses à donner, mais personne ne veut chercher, personne n’a envie de voir. Et puis là très franchement, j’ai même plus envie de donner. Je le garde pour moi tout ça, tant pis. Je sais que je suis quelqu’un de bien, quelqu’un qu’on peut aimer. Ce que je ne sais pas, c’est comment on donne envie de voir plus loin. Plus loin que l’apparence, celle de la petite nana fashion qui fait de la comm. Celle de la fille sympa. C’est tatoué dans mon dos, et même ça, ça l’a juste fait rire. Il a pas compris. Forcément, il ne sait pas. Il ne peut pas savoir. Il ignore même ne pas savoir. Il croit qu’un jour l’amour va lui tomber dessus et que ca sera là devant lui, qu’il n’aura qu’à tendre la main et ça sera là. L’amour c’est un travail, et si on ne le comprend pas on aura beau tomber sur LA personne, on la laissera juste filer. Et on ne saura jamais.

Pour la première fois de ma vie, la toute première, j’avais pas peur qu’on ne m’aime pas. A sa manière de me regarder je me disais que je n’avais pas à avoir peur. Finalement ce qu’il voyait c’était son idéal, et quand il ne l’a plus trouvé il a tourné la tête.

Pour la toute première fois, j’avais pas peur qu’on ne m’aime pas, et c’est ce qui s’est passé.

Pour la toute première fois, j’ai pas mis de barrière, et je me suis trompée.

Pour la toute première fois, j’ai envie de pleurer, et je ne le fais pas. J’ai juste le sentiment d’une déception énorme, parce que c’est pas un idéal que j’y ai vu, c’était juste lui. Un lui avec plein de défauts, de certitudes débiles, mais une manière de faire qui n’appartient qu’à lui.

Pour la toute première fois je n’ai pas voulu le changer, je n’ai pas décidé du comportement que je devais avoir, ni de celui qu’il devait avoir en retour.

Je lui en veux parce que je ne suis pas amoureuse. Parce que je n’ai pas eu le temps de l’être, parce que j’aurais pu l’être. Je lui en veux parce que je l’ai senti, que c’était pas le moment. Pour moi non plus, pour nous. Parce que ça aurait pu l’être, pour la relation qu’on n’a pas eu, celle qu’on aurait pu avoir. Parce que je suis la seule à m'en rendre compte, et que c'est juste bête. Je lui en veux parce qu’il ne sait pas c’est quoi un « nous », et il a beau dire qu’il veut, qu’il veut vraiment, il n’a pas compris qu’on ne se comporte pas avec le nous comme avec le pote du coin. Sans aucune méchanceté, juste il ne sait pas. Je lui en veux parce que j’ai peur de ne pas avoir mon nous à moi, avec lui ou avec n’importe qui, d’avoir atteint mon quota de relations. Je lui en veux de ne pas s’être attaché, de m’avoir rangé dans la liste de « celles-avec-qui-ca-n-a-pas-marché », une parmi d’autre, qu’il a déjà zappé. Et de ne pas m’avoir expliqué pourquoi. Peut-être qu’il avait rien à expliquer. Peut-être qu’il ne sait pas lui-même.

Et puis parce que je sais pas, comme j’ai pas pu m’expliquer, je m’explique à moi-même, sur un blog en public, et que c’est juste ridicule. Je m’étais jurée de ne pas le faire, de ne plus le faire. Et là franchement, je m’en fous.

Je lui en veux parce qu’il n’a pas vu en moi ce que, pour une fois, j’acceptais de montrer. Je lui en veux pour tous les autres. Je lui en veux pour celui qui m’a menti, humiliée, torturée. Parce que je recommençais à y croire, et là j’ose plus. Parce que si on ne me traite pas autrement que comme une serpillière, je vois pas comment ni pourquoi je ne me verrais pas comme tel. Je lui en veux parce que je suis forte. Parce que c’est toujours pareil, ils reviennent quand on passe à autre chose, vraiment à autre chose, et qu’on ne veut plus. Alors ?

Je passe à autre chose.

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Commentaires
S
Il y a une chose que je peux te dire. Un homme, on l'aime ou on ne l'aime pas. On lui donne beaucoup de " mou " à cette corde entre lui et nous et je me dis que s'il ne revient pas, c'est qu'on ne le mérite pas. Et puis, il faut savoir ne pas se faire du mal pour un homme, ça ne vaut pas la peine. Bisous et câlin ma belle et bonne journée!
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