paris je t'aime

Ce que j’adore avec mon travail, c’est monter à Paris.

J’adore, parce que j’ai toujours un moment, plus ou moins long, une soirée, une journée, pour moi. Toute seule, juste me promener.

Et là, j’ai le réflexe de toute personne qui a un appareil photo greffé sur le bras : je souris.

Déjà parce que c’est Paris et que j’adore l’atmosphère, j’adore la ville, j’adore, j’adore.

Ensuite, parce que là où je vis je pourrais certes trouver plein de sujets à photo, mais que j’ai beaucoup de mal à sortir de mon regard subjectif. J’arrive pas à me mettre en condition psychologique « photo ».

Donc quand on me dit « tu vas ici ou là, et t’as des heures à tuer » alors sourire sourire sourire.

Et puis vous savez ces moments où ça bouillonne dans votre tête. Les mots, les images, les notes ou les couleurs, c’est selon. Ce moment où c’est là, la fièvre artisitique est là, et l’appareil qui m’attends sagement, prêt à servir.

C’est drôle la relation qu’on a avec son appareil.

C’est ma porte sur le monde, celui des gens qui sentent les choses.

C’est l’alternance de moments d’insensibilité totale et d’ouverture extrême, où tout est sujet à projets, à idées.

Celui où je peux répéter les mots répéter les mots sans passer pour une allumée.

Parfois je limite tout ça. Souvent même.

Peut-être aussi par peur de pas être douée. Etre passionné par quelque chose dans lequel on est pas terrible, c’est déprimant.

Peut-être que c’est ça finalement. Les repères étant levés, les limites le sont aussi. Mode hypersensible ON et appareil aussi.

Je monte à Paris.

sourire sourire sourire