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Just me
12 juin 2009

freeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

23275C’est drôle comme c’est émouvant de voir le gros paquet, les 108 pages reliées, avec la jolie mise en page qu’on a pris (tant) de temps à faire.

Les 3 exemplaires côte à côte.

A chaque fois que je termine ce genre de travail, quand j’ai passé des nuits et des nuits à travailler, réfléchir, s’inquiéter, (re)douter, se lancer, ralentir, tout donner encore, il y a toujours ce moment, quand on voit l’objet finit. On se dit voilà il y a toute ma sueur là dedans. Toute l’énergie donnée, tout ça, tout ça c’est là.

On le prends et on n’a pas envie de les lacher, les 108 pages, et puis c’est dur, ca va être lu et jugé, comme ça.

Et puis surtout.

C’est le premier mémoire que je fais seule.

Qu’on se comprenne bien, j’ai toujours tout écrit moi-même, mais il a toujours été physiquement présent pour me soutenir pendant les deux derniers mémoires, même après notre rupture. (Hé oui, on ne reste pas 3 ans ½ avec un égoïste, lui il avait le cœur sur la main, vraiment).

Là, c’était un défi.

Et pour en rajouter au côté symbolique de la chose, c’est le mémoire de fin d’études, 5 ans, 5 ans à tout faire pour l’avoir ce diplôme, pour ce métier que j’aime.

Alors voilà, les 108 pages (oui tu vas le retenir ce chiffre, c’est la première fois que je rends un truc qui fait…108 PAGES, et crois moi le nombre de page est proportionnel à la taille des cernes !!!), elles étaient là devant moi, toutes belles, prêtes à être rendues et jugées. J’y ai vu mes 5 ans, et l’avancée vers une nouvelle vie. La vraie vie, enfin.

Ne nous méprenons pas, j’adore les études, vraiment. Apprendre, ça me nourrit. Mais plus comme ça. Trop intense, trop vague, trop imposé. Il est temps, enfin, enfin c’est terminé.

Et puis je suis allée le rendre, ce mémoire (combien de pages ? hein dis combien de pages devines hein deviiiiines !). Arrivée à la fac, je me suis dis voilà, voilà ce que tu n’es plus. Ca fait déjà un an que tu ne l’es plus, que tu es partie. Et puis les péripéties classiques : rendre un mémoire aujourd’hui avant midi là où le secrétariat est « fermé le vendredi matin ». Trouver porte close dans le bureau de ma tutrice, aussi. Et de ses collègues. Heureusement, on a créé les casiers, (sauf qu’ils étaient ouverts, et donc n’importe qui peut voler mon mémoire, et j’te jure il était canon alors vraiment y a des risques, j’espère que le poids des 108 PAGES repoussera l’agresseur). On a aussi crée le sms pour prévenir qu’on a bien rendu le mémoire (oui j’ai le numéro de portable de ma tutrice ET ALORS, tu crois quand même pas qu’on s’envoie des sms pour se dire bonne nuit. T’as bien celui de ton proprio ou de ton banquier, ben là c’est pareil. Sauf que tu leur donne pas des jolis travaux de (wait for it) 108 pages !)

Bref, le petit pincement au cœur passé, il y avait des groupes de jeunes pompiers qui s’entrainaient sur le parking en sortant. J’ai pris ça comme un signe d’accueil dans la vraie vie. Rein à voir je sais mais c’est ma vie, j’interprète ce que je veux.

Et puis je me suis trompée, j’étais pas seule. Il a supporté mes plaintes et se faire accuser de mon hors forfait alors que je parle que de moi pendant 40 minutes, elle mes messages déprime, et ELLE m’a aidé, m’a relue (eh oui, y a des amis assez supers pour relire vos mémoires) et m’a amené des gâteaux et du jus multivitaminé. En plus, elle a pallié à mes questionnements existentiels et supporté mes plaintes et coups de déprime. Mieux encore, elle a gardé confidentiel mon état de dégradation physique, et crois-moi y a du dossier. Si ça c’est pas une preuve d’amitié.

Alors c’est ça ma vraie vie maintenant. Et ils sont tous là. J’ai plus d’exigence, plus d’attente d’obtenir quoi que ce soit d’officiel pour pouvoir réclamer mes rêves. La base sera là (enfin j’espère, je laisse les bœufs meugler entre eux, faudrait pas trop s’emballer non plus).

Enfin je suis libre, prendre un livre parce que j’ai envie de le lire, et sans me culpabiliser de ne pas travailler sur mon mémoire. Sans être rebutée par tous ces livres intelligents achetés parce qu’ils m’intéressaient vraiment, mais qui prennent la poussière parce que je sais que, de toute manière, on va m’en marteler de l’intelligence, du coup mon quota sera atteint.

Enfin, je vais pouvoir écrire.

C’est sympa, la vraie vie.

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Commentaires
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J'ai un peu peur d'être dans ta situation dans un an... tout passe tellement vite! me souviens encore quand j'me suis inscrite en culture-com et que tu m'as expliqué qu'il y avait pleins de bouquins à lire tout ça.. devant notre super BU qui ferme à 18h30 lol<br /> En tous cas bonne chance pour ta nouvelle vie! Enjoy!<br /> Kiss
Just me
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