Moving again
L’autre jour je rentrais, je montais mes 4 étages, et je me suis dit mince.
Mince, je m’en vais.
Je savais bien que j’allais quelque part, un quelque part ni plus sympa, ni plus charmant, un quelque part différent.
J’avais juste oublié que pour y aller, il faut partir.
L’étranger m’a aidé à me détacher des choses, les choses c’est pas utile, et un appartement c’est juste des murs.
Le trop connu a confirmé ce que j’en pensais.
Je pars.
Quand je suis arrivée je me souviens, c’était le nouveau départ, c’était l’espoir de devenir celle que je voulais être. Je m’imaginais forte et indépendante, dans mon appartement de working girl.
J’imaginais pas à quel point j’allais changer, par où j’allais passer dans cet appartement. J’y ai sûrement vécu la période la plus importante de ma vie.
Et bizarrement, je pourrais dire « trop de souvenirs ici ». C’est pas ça qui me fait partir. Je pourrais aussi dire j’ai encore peur, je veux plus mon nom sur la sonnette, c’est pas ça non plus.
Je suis zen ici, il avait p’têtre raison finalement, ça a jamais été chez lui.
C’est juste une autre étape. Ma vie est différente aujourd’hui, je suis différente. Ou plutôt je le suis de moins en moins.
L’autre jour lui aussi, il m’a demandé, il m’a dit comment tu vas, j’ai pas osé demander depuis Noël, je voudrais savoir comment tu vas.
Je me suis tue, et j’ai souris. Parce qu'aujourd'hui, je suis heureuse.