Hypothésisation de la théorie : théorisons, théorisons...

Dans les grandes théories qui fonctionnent toujours (m’approchant doucement de LA théorie du siècle, j’y viendrais un jour) sur l’étrangeté des relations sociales et sur le pourquoi du monde, il y en a une paire que j’ai pu, à nouveau, vérifer tout récemment.

Trois théories à analyser.

Les premiers tests

C’est drôle quand on rencontre des gens, y a toujours des moments comme ça où on va vérifier ce qu’ils sont vraiment. Où on va voir. Et si on sait que quand on est amis on donnerait tout pour l’autre, on n’en est pas moins ultra exigent en face.

Alors y a des fois comme ça, où tu peux tester. Pas parce que tu veux tester, parce que souvent tu veux pas, parce que ces gens là ils comptent pour toi, parce que si le test arrive c’est qu’ils sont importants, et parce que c’est la vie qui les mets dedans, en te disant regarde ce que ça donne. Et toi, tu regardes. Et puis tu vois.

Tu vois les sens uniques.

Tu vois quel type d’utilité a été cochée dans ta fiche de service.

Et puis souvent, tu vois que t’es trop gentille, que t’as trop donné, que t’as été bête.

Parce que tu te fais avoir, parce que c’est pas la première fois, tu t’es méfiée.

Cette fois t’as pas mis grand-chose sur la table, t’as pas confié, un micro trop quand même, alors t’as plus qu’à hausser les épaules. Il aura pas le grade supérieur, point.

Y a d’autres gens t’as une relation tellement forte avec eux que tu sais que peu importe le test ils le passeront avec félicitations à chaque fois. Les années te le montrent, parfois c’est autre chose. Parfois les années ça veut rien dire. Parfois c’est juste que c’est comme ça, c’est pas une personne sur la liste des inscrits, c’est plus. Un vécu commun, parce que c’est le même, parce que c’était ensemble. Parce que si l’autre était pas dans le même puis que toi, elle habitait celui d’à côté. Chez ces gens là les tests, on les voit pas. Pas parce qu’il n’y en a pas, mais parce qu’ils glissent tellement bien dessus que ça ne vous effleure pas.

La théorie des t’y penses plus ils reviennent

Ca c’est quand même la plus grande blague du monde. La plus belle ironie étrange. L’expression moderne du tu le paiera, riera bien qui rira le dernier, rire jaune et cie, de toute façon on s’en fout c’est trop tard.

Après les galères, les remises en questions, les larmes parfois, les pincements au cœur souvent, les « mais non j’te jure j’m’en fous » au cas où cette fameuse théorie nous entende et fonctionne...non. Après tout ça non, ça fonctionne pas. Elle est maline la théorie, parce qu’elle le sait quand vraiment tu t’en fous, elle le sait. Elle attends même un peu pour être sûre que vraiment, tu t’en fous.

Et bim. Levé de rideau, grand retour sur tapis rouge taché de regrets et roulement de tambour en musique de fond. Ce moment espéré mille fois, t’as même plus envie de te venger, de t’en réjouir, t’y vois même plus une juste remise en ordre. Rien du tout, t’y vois rien.

T’as même mal au cœur pour l’autre. Tu trouves ça dommage. C’est ça. C’est dommage. Haussement d’épaules, soupir. Et tu souris à ceux à qui sont là au bon moment. A ceux qui sont les bons.

La théorie du toujours pareil

Parce que pour une fois tu dis ce que tu penses et ça marche pas. Sauf que. P’têtre qu’un jour tu décides de faire pareil. Et puis merde, retentons l’expérience. Le mieux c’est que ça arrive pas parce que tu l’as décidé, mais parce que c’est comme ça. T’as ce message que t’hésitais à envoyer, et puis merde, tu le fais, tu l’envoie, et tant pis pour la suite. Sauf qu’à peine envoyé grinçage de dents du moi non plus, j’veux pas passer à côté de ça. Je sais pas c’est quoi ça, je sais pas ce que j’en penserais demain. Je mets mes gants les plus épais mais même si je laisse pas d’empreinte, je peux quand même effleurer les choses. Et là, mes dents elles grincent. On te dis que non, t’as pas de compte à rebours sur la tête. La théorie du toujours pareil qui ne fonctionne pas. La théorie du toujours pareil qui fonctionne d’autant mieux qu’ici elle veut rien dire, rien du tout. Elle pue le j’veux rien dire. Elle sent bon le j’veux rien dire. Le j’ai p’têtre pas besoin de l'dire.

Et tu sais quoi, c’est ça la théorie du siècle.

If it’s not all right, it’s not the end.

Comments

[Delirium tremens]

wow jai adoré ta note :))